Les avantages et les risques des OGM

 

 

I - Définition d’un OGM

             Un organisme génétiquement modifié (OGM) est un être vivant (animal, végétal ou micro-organisme) dont l'homme a modifié le patrimoine génétique (l’ADN ou acide désoxyriboneucléique) afin de lui conférer de nouvelles propriétés. 
       Ces transformations, qui sont opérées par des techniques de génie génétique, permettent d'introduire dans le patrimoine génétique d'un organisme, un ou plusieurs gènes pour ajouter, supprimer ou modifier certaines de ses caractéristiques.
   Les gènes introduits peuvent provenir de n'importe quel organisme : virus, bactérie, levure, champignon, plante ou animal.

         Les OGM repréésentent une technologie de génie génétique prometteuse pour le developpement agricole, alimentaire, pharmaceutique, et même pour d’autres industries (textiles, papier, matières plastiques, huiles, biocarburants.)

         Un être vivant est dit transgénique si toutes ces cellules, y compris ces cellules sexuelles ont intégrés le transgène.

 

 

 

II - Les avantages des OGM

 

            Les plantes génétiquement modifiées peuvent présenter différents intérêts :

 

            - être résistantes à certaines maladies ou à certains insectes, ce qui permet d'éviter ou de réduire l'apport de pesticides, et donc de limiter la consommation des produits chimiques en agriculture

            
- être plus résistantes à des milieux moins favorables et donc pouvoir se développer dans des conditions de sécheresse ou de salinité plus forte par exemple

            
- être plus riches en certaines molécules, ce qui permet de les utiliser de façon préventive ou à des fins thérapeutiques

            
- être tolérantes à certains herbicides, ce qui permet donc des traitements plus simples et une lutte plus efficace.

 

            A l'avenir, les plantes génétiquement modifiées pourraient jouer un rôle majeur dans le domaine médical (obtention de molécules, de vaccins…), agronomique (résistance à la sécheresse, aux maladies…), ou dans la dépollution des sols. De plus, certaines plantes allergènes pour les humains deviennent innoffensives grâce à la transgenèse.

 

 

 

         A - Les OGM et la santé

 

            Des aliments plus diététiques et respectueux de notre santé :

 

Des plantes produisant des sucres et aliments "zéro calorie"

Des huiles riches en acides gras spécifiques

Des plantes enrichies au bêta carotène

La réduction des toxiques dans certains aliments

Des plantes enrichies en fer

 

 

            Des plantes produisant des médicaments, les « alicaments » :

 

 

Des vaccins sans piqûres (il s'agira alors simplement de manger un aliment pour être vacciné contre une maladie précise).

Des animaux transgéniques produisent des médicaments (un an après sa naissance, une truie expérimentale, Génie, a été la première truie du monde à produire dans son lait, de grandes quantités de protéines C humaine).

Des greffes d'organes d'animaux à l'homme

 

            Ainsi, le recours aux médicaments biologiques présente deux avantages : premièrement, sur le plan économique, la fabrication de médicaments par les « usines biologiques » coûte moins cher que les méthodes « traditionnelles ». Ensuite, sur le plan médical, le traitement par des médicaments provenant de plantes génétiquement modifiées supprime les risques de transmission d'agents pathogènes des tissus humains ou animaux. En effet, les virus des plantes ne sont pas transmissibles à l'homme ou tout du moins n'ont aucun effet sur son organisme.

 

        

 

B - Les OGM et l’environnement

 

            Une pollution et une exploitation des sols moins importante.

 

            Quelques plantes génétiquement modifiées, les PGM, sont capables de synthétiser elles-mêmes un insecticide. Il n'y aurait alors plus besoin de pulvériser les champs, et donc le sol, avec des insecticides. Ceci permettrait une baisse de la pollution dans les régions agricoles.

            Les PGM sont plus efficaces dans la lutte contre les insectes ravageurs que les insecticides chimiques car celui synthétisé par la plante est présent en permanence. Ainsi, les insectes cibles sont touchés à la moindre ingestion, alors qu'avec un insecticide classique, l'efficacité diminue avec le temps après la pulvérisation, et toutes les parties de la plante ne sont pas touchées.

            Aux Etats-Unis, ces PGM ont permis de diviser par cinq l'utilisation d'insecticides sur huit cent milles hectares de plantation de coton transgénique (photo) résistant à différents insectes. D'autre part, une nouvelle variété de coton génétiquement modifiée a été créée : les gènes introduits produisent une coloration de la plante. Cela permet une réduction de l'utilisation de teinture chimique, très polluante pour l'environnement.   

 

 

 

 

III - Les risques des OGM

 

            Comme toute nouvelle technologie, les OGM présente des avantages que nous venons d’étudier mais malheureusement des inconvénients, voire même des risques.

 

         A - Un risque pour l'environnement

 

         
L’impact non-voulu sur les autres insectes

 

            Il se pourrait que les OGM soient toxiques envers d’autres insectes «non ciblés». Ce sont les insectes qui ne sont pas considérés comme " ravageurs " et qui peuvent même être bénéfiques pour l'écosystème, voire pour tout l'environnement, d'où leur nom d'insectes " utiles " Par exemple: les abeilles, les papillons, les coccinelles.....

 

         Risque de réduction de la biodiversité

 

         Certains scientifiques estiment que la diffusion de la biotechnologie conduira à un appauvrissement de la diversité génétique, en conférant un même gène à de nombreuses espèces. De plus, comme pour le maïs transgénique, la culture OGM est souvent une monoculture et cela risque d'appauvrir les sols. Il y a aussi diminution des espèces cultivées.

 

            Augmentation de l'emploi d'herbicides

 

            Les herbicides empoisonnent les terres puisque certaines plantes sont conçues pour résister à des désherbants totaux comme le Round-Up et ainsi l'agriculteur applique plus, voire trop, de désherbants sur ses cultures. De plus s'il y a croisement avec un OGM, certaines espèces sauvages peuvent devenir elle-même résistantes aux herbicides.

 

 

            Les mutations génétiques

Les plantes génétiquement modifiées pour s'auto protéger contre un insecte, par exemple, pourraient susciter l'apparition d'insectes résistants à ces plantes transgéniques, à la suite d'une mutation génétique «naturelle » chez ces derniers.

 

 

 

B - Un risque économique et humain

 

Un risque d'allergie :

La probabilité de risques d’allergie ressort comme le principal risque que pourraient engendrer les OGM. Aujourd'hui, 1 à 2 % des adultes et 6 à 8% des enfants sont allergiques à un des huit principaux groupes d’aliments (crustacés, noix, œufs, poissons, lait, arachide, soja, blé). Avec l’arrivée des OGM dans notre société, ces chiffres pourraient augmenter En effet, le gène introduit lors de la fabrication d’un OGM peut coder une protéine nouvelle de type allergisante. La seule précaution est de ne pas utiliser de plantes connues pour être allergènes.

 

Perturbation du fonctionnement de notre organisme:

Cela a été prouvé chez le rat et la souris par une équipe anglaise que les firmes ont même tenté de censurer. Les perturbations touchaient plus ou moins gravement différents organes des animaux qui avaient mangé des pommes de terre OGM.

 

Une dépendance des agriculteurs :

La technique la plus connue est celle que l'on nomme " Terminator ". La logique est la suivante : programmer sélectivement l'ADN des plantes afin qu'elles tuent leurs propres embryons. Les semences sont ainsi rendues stériles. Les agriculteurs ne peuvent donc pas les replanter d'année en année comme auparavant et ils sont obligés de racheter de nouvelles semences tous les ans.

Une autre technique appelée GURT ( genetic use restriction technologies ), consiste à activer les gènes ajoutés, à l'aide d'un produit spécifique. La première année, les graines modifiées poussent comme on nous le promettait mais si les agriculteurs veulent les replanter l'année suivante, ils doivent se procurer le produit servant à les réactiver, auprès de la firme productrice.

Ces deux procédés ont la même signification. L'agriculteur est lié à la multinationale. Il est totalement dépendant de la firme. Ces techniques montrent bien le côté strictement économique des firmes.

 

Pertes d'emplois :

Les firmes ont déjà réussi à supprimer en partie, dans les pays du Sud, les cultures vivrières traditionnelles et les ont remplacé par des monocultures destinées à l'exportation. Et qui dit monoculture, dit dépendance, perte écologique et perte d'emplois.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

IV - Les différentes applications possibles des OGM

 

 

         Les applications possibles des OGM sont principalement dans les domaines de l’agriculture et de la santé. Ces applications concernent:

 

 

●      L’alimentation humaine ou animale: tomate à mûrissement ralenti,riz doré synthétisant du betacarotène...

●      L’agriculture: des plantes mieux adaptées à des conditions moins favorables, plantes tolérant un herbicide afin d’éviter des pertes de rendement, plantes sécrétant une toxine insecticide et donc évitant l’utilisation de produits chimiques...

●      l’industrie: peuplier ayant un taux de lignine moindre facilitant le processus de fabrication de la pâte à papier et permettant l’utilisation de moins de produits chimiques. Ils permettent également la production de bioéthanol.

●      La santé: production de substances médicales comme l'insuline ou la production d'alicaments...

●      la recherche génétique (ou optimisation des techniques): protocoles de définition de l’expression de gènes.

 

 

         La plupart de ces applications des OGM sont encore à l’état de recherche. Certaines applications (principalement sur le maïs, le riz, le coton, le colza, la betterave, la pomme de terre, le soja, le soja, la tomate, le tabac...) sont d’ores et déjà commercialisées.

 

 

        

         Des plantes plus résistantes

 

         C'est à partir d'une bactérie (Escherichia coli) que l'on peut synthtiser le tréhalose un sucre qui protège les organes de la plante contre les tress environnementaux: sècheresse, froid, salinité du sol...

         Les nouvelles variétés de riz crées peuvent survivrent plusieurs jours sans être arrosées, et poussées dans de l'eau très salée.

 

            Pousser dans des conditions difficiles

 

         Après avoir identifier un gène de résistance à la salinité, les chercheurs l'ont transférés dans un plant de tomates, et ont réussi à le faire pousser dans une eau à 200 millimolles de chlorure de sodium. Le gène encode une protéine qui envoie le sel dans les vacuoles des cellules des feuilles ce qui permet de conserver le goût naturel des fruits.

 

            Des céréales anti-allergies

 

         Les allergènes alimentaires les plus courants sont les protéines. D'où l'idée de modifier leurs structures pour les rendre "digérables". le blé génétiquement modifié semble prometteur. En introduisant un gène activateur de l'enzyme thiérodoxine, cette dernière réduit la protéine allergène.

 

            Des plantes vaccinées

 

         Il n'y a pas que les animaux qui sont atteints de virus. Les végétaux aussi sont atteints, et la lutte contre ce fléau est particulièrement difficile. La technique de transfert génétique s'inspire directement des vaccins:on introduit dans la plante une forme atténuée du virus qui devient résistante en cas d'attaque. Les fruits et légumes, particulièrement sensibles au virus font partis des essais les plus courants. Des papayes génétiquement modifiées sont par exemples déjà commercialisées à Hawaï.

 

         De l'huile anti-cholestérol

 

         Certaines huiles végétales affichent des taux assez élevés de graisses saturées. la génétique permet donc d'améliorer leur composition. De l'huile de colza génétiquement modifiée contient ainsi 57% de moins de "mauvaises graisses" que l'huile ordinaire. Le tout grâce à l'introduction d'un gène de mangue!

 

 

            Lutter contre les insectes

 

         Dans ces protéines sont introduits par transgénèse des cellules de la bactérie Bacillus thuringiensis; lui permettant ainsi de s'auto-protéger contre les attaques d'insectes. Une avancée aussi pour l'environnement, puisque ces plantes ne nécessitent pas de recours aux insectisides chimiques.

 

         La dépollution du sol

 

         Certaines plantes sauvages sont capables de pousser sur des sils contaminés par des substances chimiques. Ces plantes dites "hyperaccumulatrices" stockent les polluants dans leur tige et leurs feuilles. On peut ensuite les récolter et les faire brûler: un remède "deux en un" pour l'environnement, on dépollue les sols et on produit de l'énergie avec la biomasse, un procédé bien plus écologique et économique.

 

         Du riz au bétacarotène

 

         Des chercheurs ont décrit une nouvelle variété de riz génétiquement modifié pour augmenter sa teneur en précurseur de la vitamine A. Dans le riz "normal", il n'y a pratiquement pas de bétacarotène, en revanche on trouve de la Geranyl Geranyl biPhospate, un précurseur de cette vitamine, dans l'enveloppe du grain de cette nouvelle variété. Ce riz apporte 37μg (microgrammes) de bétacarotène par gramme. Une dose largement suffisante par rapport aux apports journaliers recommandés.

 

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